Un peu d’Histoire concernant le Moulin Saint François .

Nous avons souhaité réaliser quelques recherches sur l’origine du Moulin de Saint François. Depuis les années 75-80, il a été une célèbre discothèque du même nom, bien connue des habitants de la région et sur plusieurs générations avant de fermer en 2008.

Un ermitage vers 1440

Bien avant cela, vers 1440, quelques religieux de l’ordre de saint François d’Assise (appelés Cordeliers à la tête desquels se trouve Frère Guillaume Vaurouilllon, érudit et théologien renommé) s’adressent au jeune prince François Ier, fils héritier du duc de Bretagne Jean V et lui demandent l’autorisation d’établir un ermitage dans la forêt.

Création de l’étang

Le prince leur cède un lieu appelé “Pas au Meunier” avec trois journaux de terre (1 ha et demi) et leur accorde la permission de construire une chapelle et des bâtiments à usage d’habitation. Ces premiers religieux venaient sans doute du couvent des Cordeliers de Rennes établi dès 1230. C’est à partir de ce petit monastère du nom de Saint François, que fut crée l’étang du même nom.

Le Moulin Saint François à Fougères
Le Moulin Saint François à Fougères

Janvier 1613, vivier et réservoir à poissons

En janvier 1613, Louis XIII leur céda « par aumône et charité », 7 arpents du marais de Mare-Noire, en leur permettant d’y établir un « vivier et réservoir à poissons » (Réformation de la forêt de Fougères de 1664, p. 37 et 38) pour pourvoir à leur nourriture pendant les deux Carêmes qu’ils devaient observer chaque année (Donation enregistrée in extenso au Parlement le 25 février – 14ème registre, folio 75).

Février 1617, construction du moulin

En février 1617, le même souverain leur accorda de nouveau 10 arpents de terre entre la prée du Pont-Richard et le marais de Mare-Noire ; Cette fois il autorisa la construction d’un moulin (Donation enregistrée in extenso au Parlement le 19 avril – 15ème registre, folio 73)). Aussi voyons-nous, en 1621, les moines passer un marché pour la construction d’une chaussée ; mais on pourrait croire, d’après le nom de « Pas au Meunier » qu’il y avait déjà eu là un moulin et que les religieux ne firent que le rétablir. L’Inventaire des titres appelle ce lieu le « Pas au Moulin »